Les points à expliciter sont les suivants :

a) La communauté est un terme générique qui désigne :

– Ce qui est commun à plusieurs personnes (ex : communauté d’intérêts, de sentiments, d’opinions…) ;

– Un ensemble de personnes vivant en collectivité ou formant une association d’ordre politique, écono­mique ou culturel (ex : communauté religieuse, nationale, linguistique, culturelle, sociale, politique, mystique, sportive…).

b) L’existence de communautés n’implique pas forcément des replis communautaires. Les communautés peuvent se vivre comme des lieux de solidarité, de partage et de rencontre allant à l’encontre de l’isolement et remédiant aux effets des ruptures et de l’éloignement. Elles peuvent aussi être des lieux de création qui s’appuient sur des richesses culturelles spécifiques.

c) Le repli communautaire transforme l’appartenance à une communauté en une identité exclusive qui dicte les règles de conduite individuelles et collectives.  Il gomme d’une part la pluralité des individus et des groupes qui composent les communautés. Il fragilise d’autre part le vivre ensemble fondée sur les valeurs de la citoyenneté démocratique. Le repli communautaire confère à la communauté une valeur plus importante qu’à l’individu, avec une tendance au repli sur le groupe. Ce repli identitaire s’ac­compagne d’un contrôle des opinions et des comportements des membres de la communauté contraints à une obligation d’appartenance, d’obéissance et de conformité.

d)  Si le modèle de la citoyenneté démocratique va à l’encontre du repli communautaire, il reconnaît en revan­che l’existence des communautés et leur droit d’exister et de se développer en toute liberté.