ADRIC – Laïcité

Clarifier les effets pervers de l’instrumentalisation de la notion du relativisme culturel

Clarifier les effets pervers de l’instrumentalisation de la notion du relativisme culturel

Dans un cadre démocratique et séculier, il convient de distinguer le relativisme culturel en tant que concept anthropologique et l’utilisation concrète qui en est actuellement faite, notamment à l’encontre des per­sonnes issues des immigrations. En effet, le relativisme culturel ne doit pas servir à justifier des pratiques violentes et/ou discriminantes. Ainsi, l’atteinte à l’intégrité physique et morale des individus est un critère qui autorise à dénoncer les pratiques culturelles, sans pour autant être ethnocentristes ou racistes. Bien au contraire, ne pas agir, sous prétexte d’une bienveillante neutralité, nous rend co-responsables du maintien ou du renforcement de ces pratiques dites culturelles. Un exemple significatif en est fourni par l’excision.

Les valeurs sous-entendues par l’égalité entre les sexes, la liberté et les droits humains sont des acquis de la culture démocratique et ne peuvent être relativisées sous prétexte d’être des acquis de l’histoire occi­dentale. Elles résultent de l’histoire sociopolitique, comme en témoigne l’histoire des luttes pour les droits humains dans les pays non-occidentaux. L’affirmation selon laquelle les droits des individus seraient cultu­rellement ou religieusement déterminés, remet en cause le principe d’égalité entre les individus alors catégorisées en fonction de leur origine, culture ou religion, mais aussi le principe de l’universalité des libertés et des droits fondamentaux. Refuser le relativisme culturel, tout en prenant en compte la diversité culturelle, peut aider à mieux agir contre les discriminations et les violences.

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