La laïcité résulte des luttes sociopolitiques, des combats aux cours desquels des partisans ont parfois été excommuniés, exclus et discriminés.  À d’autres moments de l’histoire de France, la laïcité a fortement été contestée. Sous le régime de Vichy (1940-1944), elle était considérée comme l’œuvre du « diable », des francs-maçons et des juifs.

Avec les avancées de la citoyenneté démocratique et laïque, en politique, comme dans les arts ou les sciences, des personnes d’origine et de conviction très différen­tes ont accédé à des postes à responsabilités et à des activités de premier plan. Bien que statistiquement minoritaires, nombre de protestants, de juifs ou d’agnostiques ont exercé les plus hautes fonctions. Par ailleurs, les chaînes de télévision publiques françaises sont tenues de réserver des plages horaires aux différents courants religieux et philosophiques.

Aussi, loin d’être une religion séculière, la laïcité configure un principe fondamental au même titre que les droits humains et peut donc intéresser l’ensemble de l’humanité et être comprise partout et par tout le monde. Dans ce sens, on ne peut nullement la réduire à un produit culturel français ni à une exception française. D’ailleurs, ce principe a été adopté par d’autres pays, sous d’autres modalités. Tel est l’exemple de la Turquie, de la République centrafricaine, du Brésil, du Portugal, ou de la Belgique, parmi bien d’autres.