ADRIC – Laïcité

Quelle place pour la laïcité au sein du combat contre la radicalisation religieuse ?

Quelle place pour la laïcité au sein du combat contre la radicalisation religieuse ?

L’extrémisme religieux recouvre des formes multiples et anime des orientations différentes dont certaines restent en dehors de la politique alors que d’autres constituent des courants politiques. En poussant à l’exacerbation de l’identité cultuelle, toutes ces tendances favorisent les ségrégations communautaristes et le repli sur soi et fragilisent donc le vivre ensemble. Or, les formes politiques de la radicalisation religieuse portent dans leur idéologie la négation de la citoyenneté démocratique. L’islamisme, qui en présente le cas le plus abouti, se développe, depuis la fin des années 1970, dans divers pays, notamment en France. Il présente en son sein différents courants, allant des modérés qui souhaitent s’intégrer dans la vie politique des pays concernés, jusqu’aux jihadistes qui constituent la forme la plus violente de la radicalisation religieuse. En dehors de cette dimension, force est de constater que les divers courants islamistes, à l’instar d’autres mouvements politiques fondés sur les religions (christianisme, judaïsme, etc.) partagent une velléité anti-démocratique. En prônant la religion comme la Loi qui s’impose à l’individu et au collectif, ils vont à l’encontre des valeurs et principes de la citoyenneté démocratique. Dans un monde marqué par des crises et incertitudes, leur offre idéologique attire et mobilise les individus et groupes en vantant le retour d’un ordre moral et sécuritaire. Ce qui se passe par l’exaltation des identités (nationale, religieuse, ethnique, sexuelle, etc.) et aboutit nécessairement à une revalorisation des codes sexistes, xénophobes et racistes.

Dans ce contexte, il est plus qu’urgent de donner toute sa place à l’éducation, à la prévention, à la promotion de la laïcité comme garante des droits humains.

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